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L’argentine dans les Tri-nations

jeudi 1er octobre 2009

C’est désormais officiel : l’Argentine, sixième nation mondiale et troisième équipe de la dernière Coupe du monde, va entrer dans la cour des grands en intégrant les Tri-Nations en 2012. La Sanzar a posé quelques conditions mais l’UAR a déjà entamé un travail en ce sens.

Enfin la "reconnaissance", comme en témoigne le président de l’IRB Bernard Lapasset Ce lundi, la Sanzar, qui regroupe les trois grandes nations participantes, a invité les Pumas à rejoindre les Tri-Nations à l’horizon 2012. "Ils pratiquent un jeu différent de celui des All Blacks, des Wallabies et des Springboks et leur intégration va faire du Tri-Nations un véritable Championnat de l’Hémisphère Sud", a expliqué son directeur général, Andy Marinos. Pour Lapasset, "le principe posé aujourd’hui est un vrai bond en avant, une vraie démarche globale du rugby international".

Le rugby argentin est en liesse donc. Mais attention, la fête pourrait tourner court. Car la Sanzar a posé des conditions à l’intégration des Pumas dans les Tri-Nations. Ils devront tout d’abord "assurer la participation de ses meilleurs joueurs à ce (Tournoi des) Quatre Nations". Dans cette optique, les Fédérations d’Australie, de Nouvelle-Zélande et d’Afrique du Sud se disent prêtes à travailler activement avec l’Argentine pour "placer" les joueurs argentins dans les franchises engagées en Super 14.

Pour l’instant, l’Argentine ne possède pas de championnat professionnel. La plupart de ses internationaux évoluent en Europe, notamment en France et en Angleterre. Mais l’UAR y travaille : "Nous avons ouvert trois centres de formation professionnels, un à Buenos Aires et deux dans les provinces, précise Bernard Lapasset. La Fédération argentine a modifié ses statuts en ce sens, permettant pour la première fois à ses joueurs de toucher de l’argent." Ces joueurs seront sous contrat avec leur fédération, comme c’est le cas pour les autres nations du sud, et, avant 2012, une ou plusieurs équipes argentines vont être intégrées à la Currie Cup. "Certains devront opérer un choix de vie, souligne l’ancien président de la FFR. A partir du moment où ils auront le choix entre jouer dans l’hémisphère nord ou avec leur équipe nationale intégrée à une compétition de l’hémisphère sud, il va y avoir des décisions individuelles à prendre."

Par ailleurs, les conditions financières de l’intégration de l’Argentine devront recevoir l’aval de la Sanzar et il faudra mettre sur pied un calendrier décent. Dans la nouvelle formule, les quatre équipes disputeraient chacune six rencontres en formule aller-retour, soit douze matchs au total. Le "Quatre-Nations" débuterait à la mi-août et s’étendrait sur une période de huit ou neuf semaines, jusqu’à la mi-octobre. Ce calendrier sera examiné en novembre par le Conseil de l’IRB.

Des réglages restent à faire donc, mais les Pumas devraient enfin trouver leur place dans le rugby mondial en 2012. "Nous sommes vraiment déterminés à travailler avec nos partenaires en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud pour assurer notre présence dans la meilleure compétition du rugby mondial en 2012", assure le président de l’UAR Porfirio Carreras.

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