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La touche

mercredi 25 mars 2009

La touche est une phase fondamentale en rugby. On peut directement conquérir le ballon en luttant face à l’adversaire. Au même titre que la mêlée, la touche est un corps à corps permanent où bien des rencontres se gagnent ou se perdent. Mais rappelons ce qu’est une touche et comment on la dispute

Organiser une touche

Elle est signalée par l’arbitre assistant lorsque le ballon franchit la ligne de touche ou entre en contact avec celle-ci. Si un joueur court avec le ballon et effleure la ligne avec son pied ou toute autre partie de son corps, il y a touche car la ligne ne fait pas partie de l’aire de jeu. Pour disputer une touche, il faut au moins 2 joueurs dans chaque camp. L’équipe qui bénéficie du lancer choisit le nombre de joueurs participant à l’alignement. L’adversaire s’adapte.

Le premier joueur de l’alignement est à 5m, et le dernier ne peut sortir des 15m. La théorie demande également une distance d’1m entre chaque joueurs, mais elle n’est pas vraiment respectée. Le lancer à lieu à l’endroit où la balle est sortie, sauf près de l’en-but. En effet, même si le ballon sort à 1m de la ligne de but, le juge assistant commande la touche à 5m.

Le lancer

Le lancer se fait généralement par le talonneur même si, en théorie, n’importe quel joueur peut effectuer la remise en jeu. Le lancer doit être droit au milieu des 2 alignements, sans favoriser aucune équipe. Il faut être très adroit et très précis pour ajuster le tir. Si le lancer n’est pas correct, le ballon est donné à l’équipe qui ne possédait pas le ballon. celle-ci à le choix de reprendre une touche au même endroit ou de commander une mêlée.

La prise de balle

A première vue, cela semble simple : le talonneur lance la balle pour son 2e ligne, qui l’attrape, tout en étant "surélevé" par ses soutiens. En réalité, c’est plus compliqué qu’il n’y parait. Il faut une parfaite entente et une grande coordination pour déplacer tout ce petit monde et sauter dans le même timing tout en échappant à l’adversaire, prompt également à chiper le ballon. Ce sont des heures de répétitions et d’entrainement pour capter des balles à deux mains dans l’alignement. Dans une rencontre, on dénombre en moyenne 30 à 35 touches.

Les soutiens

Ils forment ce que l’on baptise un bloc. Autour d’un sauteur, il y a généralement 2 soutiens. Ils sont chargés de lifter le preuneur de balle et de le lever le plus haut possible dans les airs afin d’intercepter le ballon. C’est un exercice d’équimibre et de force à la fois. Il faut être très puissant sur ses jambes pour soulever très vite un type de plus de 100kg et, dans le même temps, il faut pouvoir le maintenir droit durant quelques qecondes pour combattre dans les airs. Les soutiens ont de petits secrets pour effectuer leur mission. Généralement, les sauteurs pour leur faciliter le boulot, se badent les cuisses d’adhésifs avec un peu de mousse à l’intérieur. Cela provoque une petite rondeur, qui aide grandement au moment de lever le joueur. En golf, on appelle cela un grip. C’est le même principe. Reste au soutien à plaquer ses mains sur les cuisses de son camarade sans risquer de glisser ou de le déséquilibrer. L’autre soutien, placé derrière, s’agrippe simplement au short.

Après la touche Ce n’est pas tout d’attraper le ballon, encore faut-il l’utiliser à la descente. Il y a généralement 2 cas de figure. La directe et le maul. La première correspond à une passe du sauteur (lorsqu’il est dans les airs) à son demi de mêlée, qui lui transmet à ses arrières. Autrement dit, la touche est terminée dès que la passe est effectuée. L’autre option est plus technique et complexe. Le preneur de balle s’empare du ballon et redescend en présentant le ballon dos à l’adversaire. Ses partenaires s’organisent autour de lui en poussant dans l’axe et en arrachant le ballon : c’est un maul. Le but est d’avancer sans se faire piquer le ballon. Lorsqu’il est bien organisé, le groupé pénétrant est très difficile à défendre. Les équipes puissantes utilisent souvent cette technique.

Différentes formes de touches

L’alignement se dispute généralement à 7 joueurs. Mais il arrive qu’il y ait des choix tactiques différents, selon le contexte ou l’opposition. Par exemple, une équipe qui perd ses 3 ou 4 premiers lancers et qui n’a pas de solution aura tout intérêt à raccourcir la touche (2 sauteurs minimum). L’avantage est de pouvoir récupérer le ballon sans trop s’exposer au contre, l’inconvénient est que l’on ne peut construire une véritable attaque, car les soutiens sont à 10m de la touche

Il existe également une touche appelée "penaltouche" dans le langage commun. Les équipes marquent souvent un essai en force sur cette action, c’est pourquoi elle a hérité d’une partie du nom de la sanction suprême en foot : le penalty. De quoi s’agit-il exactement ? Lorsqu’un camp obtient une pénalité, il dégage en touche le plus près possible de l’en- but adverse. Dans ce cas, la règle restitue le ballon à celui qui a tapé en touche. Ainsi, celui-ci peut choisir son sauteur et provoquer un maul avec l’effort de tout son pack pour franchir la ligne de but en force. Le taux de réussite étant convaincant, c’est une phase de jeu très importante du rugby moderne.

La règle qui change tout

Lors de l’avènement du professionnalisme (26 aout 1995), un certain nombre de règles entrent en vigueur afin de dynamiser le jeu. Les 2 objectifs, dépoussiérer le rugby et produire du spectacle, se confondent... En effet, la 1ere compétition à bénéficier de ces modifications est le Super 12. La nouvelle épreuve créée par le magnant de la presse australienne, Rupert Murdoch, réunit les provinces de l’hémisphère sud dans un championnat où il n’y a pas de descente. Une sorte de laboratoire du rugby est ainsi improvisé, propice aux nouveautés. Il faut donc une forme de jeu attractive pour attirer les foules et les télespectateurs. Les joueurs profitent à fond des récentes règles. parmi elles, 2 sont immédiatement adoptées. Elles concernent l’alignement. Désormais, l’ascenseur est autorisé : on a le droit de soulever son partenanire en touche (interdit auparavant, sanctionné par une pénalité) ; et à la suite d’une pénalité, l’équipe qui tape en touche conserve le gain du lancer. Ainsi naquit la "penaltouche".

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