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L’histoire du Tournoi des 5 Nations

mercredi 21 janvier 2009

Lorsque l’équipe de France de rugby fait son entrée dans la compétition, c’est un journaliste londonien qui, le premier, la baptise : tournoi des 5 Nations. L’appellation plaît et reste mais elle n’est pas officialisée par l’International Rugby Football Board (IRFB). Du coup, aucun trophée n’est décerné au vainqueur. Pas de titre et de classement officiel non plus. Cela n’empêche pas le tournois des 5 nations de se dérouler chaque année. La victoire vaut deux points, le nul un point et la défaite zéro. Plusieurs équipes peuvent enlever l’épreuve, n’étant pas départagées en cas d’égalité. C’est ainsi que durant le tournoi des cinq nations 1973, les cinq formations terminent premières avec quatre points chacune ! Et quand une nation réussit à battre toutes les autres, elle réalise le très convoité grand chelem.

Le tournoi des 5 nations n’est pas à l’abri des crises. Plusieurs jalonnent son histoire. Cela commence en 1913, la France perd 21 à 3 face à l’Ecosse en 1913. Le public parisien s’en prend à l’arbitre anglais, le siffle et le hue. Il est évacué pour éviter les jets des pierres et les coups. Les Britanniques menacent la Français de l’exclusion si ce genre d’incident se reproduit. La deuxième crise est plus sérieuse et concerne toujours la France. Cette fois, elle n’échappe pas à l’exclusion après le tournoi de 1931. Les raisons sont multiples : implosion du championnat national français, soupçons de professionnalisme et recrudescence de la violence dans le jeu comme le France-Galles de 1930. Le XV du Coq est de nouveau admis en 1939, la Fédération française de rugby, qui a pris le relais de l’USFSA en 1920, ayant accepté de sacrifier le championnat. Mais la Seconde Guerre mondiale va empêcher le tournoi d’être organisé de 1940 à 1947.

Les derniers troubles au sein de l’épreuve sont liés à la politique. L’édition du tournoi des cinq Nations 1972 est inachevée. Suite au Bloody Sunday du 30 janvier à Derry en Irlande du Nord, les XV de Galles et d’Ecosse refusent d’aller jouer à Dublin car certains de leurs joueurs ont reçu des lettres de menace anonymes. Elles auraient été envoyées par l’Armée républicaine irlandaise (IRA). Autre conséquence : l’hymne nationale anglais, le God save the Queen, n’est plus joué lors des matches entre l’Irlande et l’Angleterre. Pour ne pas trop froisser les Anglais, la Marseillaise des Français n’est plus interprétée avant chaque partie à Dublin et celui des Irlandais n’est plus joué quand ils se déplacent. Cet interdit a duré jusqu’en 1997.

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