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Jean-François Imbernon : « l’ennemi Anglais »

mercredi 21 janvier 2009

Jean-François Imbernon est un joueur français de rugby à XV, né le 17 octobre 1951 à Sahorre, de 1 m 98, deuxième ligne de l’USA Perpignan et de l’équipe de France.

Il est actuellement gérant d’une société possédant une grande brasserie perpignanaise, fort connue localement.

Palmarès en club
- Finaliste du championnat de France en 1977

Palmarès en équipe nationale
- Sélectionné en équipe de France à 23 reprises, de 1976 à 1983
- Deux Grands chelems dans le tournoi des cinq nations, en 1977 et 1981

Quels souvenirs gardez-vous de vos confrontations face à l’Angleterre ? Des souvenirs particuliers, à commencer le match de 1977 à Twickenham. Nous étions la horde sauvage. Lorsque nous étions descendus sur le terrain pour faire la photo, les gens nous crachaient dessus. Cela nous avait mis immédiatement dans l’ambiance du match. C’était tout de même très impressionnant. On savait où on allait et que ça allait être un match d’hommes. Nous avons eu le bonheur de gagner 4-3. Quand les Anglais passent dans mon affaire à Perpignan, ils m’en parlent encore et ça fait plaisir.

Pourquoi ces matches étaient-ils si uniques ? Je ne sais pas trop. Je crois que cela n’a pas trop changé, les rencontres face aux Anglais sont toujours un peu à part. C’est l’ennemi anglais. Il y avait un engagement physique total durant 80 minutes. Les règles n’étaient pas les mêmes. Il fallait faire attention. Les arbitres étaient très pointilleux, notamment de notre côté…

Gagner contre les Anglais, ce n’est pas permis à tout le monde…Oui, c’est vrai. Nous avions gagné ce jour-là, et du coup les Anglais étaient un peu plus humbles. Tout joueur français qui bat l’équipe d’Angleterre éprouve beaucoup de plaisir. Ils sont moins arrogants après. Selon eux, ce sont les plus forts, les plus beaux et à leurs yeux nous sommes des apprentis.

L’ambiance était-elle bonne après les matches ? Oui, une fois que c’était fini, c’était vraiment fini. Nous allions boire des bières avec eux. Je me souviens que nous avons passé de bons moments avec nos adversaires. Il y a beaucoup de respect.

C’est en tout cas l’une des particularités du rugby ? Oui, à notre époque, c’est ce qui faisait la beauté du rugby. C’était un combat de 80 minutes, et une fois le combat terminé, nous nous retrouvions. C’était également la même chose dans le Championnat français. J’ai fait des matches très durs, avec peu de cadeaux sur le près, et ensuite nous allions boire des coups. Nous buvions l’apéritif en passant de bons moments et après chacun prenait son chemin.

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